Agence panafricaine pour le développement et l’intégration (APDI)
« L’immigration : une crise moderne enracinée dans les inégalités économiques et les troubles politiques »
« Immigration », le sujet d'actualité qui ne cesse de provoquer des ravages et des turbulences dans l'espace politique à travers les pays d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord.
Ecrit Par : Lord Fiifi Sampson
11/3/20243 min lire
« Immigration », le sujet d'actualité qui ne cesse de provoquer des ravages et des turbulences dans l'espace politique à travers les pays d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord.
De la montée soudaine des mouvements d'extrême droite aux mesures draconiennes mises en place pour réduire l'« immigration ». De la volonté politique astucieuse de mettre fin à l'immigration « illégale » à la volonté finale de mettre fin à « toutes formes d'immigration, légale et illégale ».
Aujourd'hui, il ne se passe plus une semaine, voire un jour, sans que les journaux ou magazines n'abordent le sujet de l'« immigration ».
Dernières nouvelles : le Canada, autrefois considéré comme une terre promise pour les immigrants et les étudiants, a exprimé son intention, par l'intermédiaire de son ministre de l'immigration, de réduire « drastiquement » le nombre d'admissions d'étudiants étrangers, passant de 500 000 à 437 000.
En outre, les conditions d'octroi de permis de travail temporaire pour les étudiants étrangers seront resserrées.
Étrangement, l'immigration n'est pourtant pas quelque chose de nouveau sous le soleil. La migration a fait partie intégrante de l'histoire humaine, notamment dans le cas des Européens (migration massive vers les continents américains « découverts » au fil des siècles).
Mais pourquoi soudainement l'immigration se profile-t-elle comme une pandémie mortelle à l'ère moderne ?
C’est en réalité une question d’« économie ». Par nature, l'homme est toujours poussé à désigner une cause lorsque des problèmes surgissent.
Si ce n'est pas une cause externe, c'est un facteur humain. Il faut bien un bouc émissaire, et c’est exactement la forme que prend aujourd'hui la dynamique de l'immigration.
Si quelqu'un doit être le bouc émissaire, alors qui cela devrait-il être ? Bien sûr, celui qui n’a pas de voix.
Comme on dit, quand le pauvre rit, le riche pleure. C'est exactement le cas de la parabole de Lazare et de l'homme riche. Qui sont-ils, les pauvres ? Les pays les moins développés. Les statistiques sont claires et accessibles à tous.
En 1943, Abraham Maslow a publié une théorie célèbre associée à son nom, la théorie de Maslow, dans laquelle il a classé les cinq besoins humains essentiels, des besoins physiologiques à l’accomplissement de soi. Les faits sont clairs : l’augmentation du taux d’immigration est liée aux guerres, aux crises économiques, aux perceptions politiques ou religieuses. Bien sûr, on aimerait rester dans son pays et profiter de tous les privilèges, mais lorsque les besoins les plus essentiels sont menacés, l’âme humaine cherche un refuge.
Il est triste de voir que le « havre de paix » se transforme en enfer vivant. À cause de l’immigration, des « mensonges » sous couvert de prévisions, des idéologies comme celle du « grand remplacement » mènent à un racisme et une discrimination constructifs contre les immigrants.
Les immigrants, notamment des pays pauvres, sont psychologiquement perçus comme des « fardeaux » ou des « menaces sociales », à tel point que même ceux qui arrivent pour des « bonnes raisons » sont perçus de manière négative.
L'esclavage moderne est sur toutes les lèvres, même dans cette « haute civilisation ». Refus étranges de visa de séjour, déni de postes ou emplois mérités, mécontentement racial, etc. C'est triste mais c'est la réalité.
Quelle que soit la clairvoyance avec laquelle les politiques d'immigration sont présentées aujourd'hui, elles visent les pauvres. Ils sont les cibles, et on ne peut pas le nier.
Si ce sont eux les cibles, quel est mon but ? Que plus d’immigrants soient acceptés ? Je ne me préoccupe pas des ressortissants d’autres continents.
Ma préoccupation concerne mon propre peuple, les Africains. Notre situation, comme on le dit souvent, est semblable à celle de « sauter d’une poêle chaude à une autre ».
Un continent qui ne cesse d’être dominé par des « intérêts égoïstes », avec un système de tyrannie où des sycophantes incompétents sont placés à des postes stratégiques. L’histoire d’un jeune Africain aujourd’hui est une misère.
Rester sur le continent et mourir de faim ou partir pour travailler comme esclave. « Les bouts de bois de Dieu ! ». À l’inverse, il y a un choix pour un jeune Africain prospère : « trouver un moyen d'aider le continent à surmonter ses problèmes sous-jacents » ou « rejoindre directement ou tactiquement les autres pour détruire définitivement le continent ».
C'est la réalité à laquelle un jeune Africain est confronté aujourd'hui, une réalité dans laquelle nous sommes coincés. Que Dieu soit notre secours !